L’hépatite B est une maladie du foie d’origine virale. Malgré la vaccination et les progrès thérapeutiques, l’hépatite B, qui se transmet surtout par le sang et les rapports sexuels, continue à circuler en France. Si l’infection ne guérit pas et devient chronique, elle peut conduire à la cirrhose et au cancer du foie.

QU’EST-CE QUE L’HÉPATITE B ?

L’hépatite B est une maladie du foie causée par un virus qui se transmet essentiellement par relations sexuelles ou par contact avec du sang infecté. Cette infection est bénigne dans la plupart des cas. Mais chez environ 10 % des personnes infectées, l’hépatite B devient une infection chronique qui peut provoquer des troubles graves, comme la cirrhose ou le cancer du foie. En France, on estime que 280 à 300 000 Français sont atteints d’hépatite B chronique, mais près de la moitié d’entre eux l’ignorent.

Hépatite B9. Quels traitements ?

Il n’existe pas de traitement permettant une guérison de l’hépatite B.

S’il n’existe pas de traitement spécifique, certains médicaments sont prescrits afin de ralentir la progression de la maladie en maintenant le virus à un niveau bas et en évitant les lésions du foie.

Toutes les personnes atteintes d’hépatite B n’ont pas besoin de traitement : les examens qui suivent l’évolution de la maladie permettent d’orienter ou non vers la prescription d’un traitement selon que l’hépatite B est active, c’est-à-dire agressive, ou non.

Les traitements se composent de deux types de médicaments :

  • L’interféron. C’est une molécule qui est présente naturellement dans l’organisme et qui a pour rôle d’augmenter les réponses du système immunitaire lors d’une agression comme c’est le cas dans l’hépatite B
  • Les antivirauxLes molécules antivirales utilisées sont des analogues nucléosidiques qui agissent principalement en empêchant la synthèse de l’ADN du virus de l’hépatite B.

Pour évaluer l’efficacité du traitement, des tests mesurent la quantité de virus (charge virale) présente dans le sang.

Par ailleurs, des règles d’hygiène de vie sont conseillées :

  • Le repos
  • Un régime excluant les aliments gras comme les fritures
  • Un arrêt total de la consommation d’alcool. Afin de protéger les partenaires sexuels, l’utilisation de préservatif pendant les rapports sexuels est recommandée.

L’interféron présente des effets indésirables lourds. Outre de la fièvre et de la fatigue qui surviennent le lendemain de l’injection, les deux réactions qui doivent nécessiter une surveillance sont les troubles de l’humeur qui peuvent aller jusqu’à la dépression et un dérèglement de la glande thyroïde pour un tiers des personnes traitées. C’est pourquoi des dosages des hormones produites par la thyroïde sont effectués tous les mois au cours du traitement antiviral.

Les inhibiteurs nucléosidiques ont une bonne tolérance. Mais, comme le virus est capable de muter, il devient résistant aux antiviraux qui sont alors moins efficaces. La charge virale remonte et de nouvelles lésions peuvent se produire au niveau du foie.

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